Nous parlons de symptômes mais soyons clairs : le syndrome prémenstruel ou SPM n’est pas une maladie. C’est un état physique et psychique dans lequel se trouvent les femmes peu de temps avant leurs règles. Mais il peut aussi s’apparenter à un début de grossesse. Le syndrome prémenstruel survient généralement quelques jours avant les règles et s’accompagne d’un ensemble de désagréments qui varient d’une femme à l’autre. Le syndrome prémenstruel peut être très mal vécu par certaines et a contrario être quasi anecdotique chez d’autres.
Les symptômes du syndrome prémenstruel
Douleurs aux seins et gonflement
Entre 2 et 10 jours avant les règles, les seins gonflent (jusqu’à une taille de bonnet !). Ils deviennent douloureux au toucher et lors de l’activité sportive. Cela est lié à un taux élevé d’œstrogènes dans l’organisme. Prévoyez de porter un soutien-gorge offrant un bon maintien pour limiter ces désagréables sensations liées au syndrome prémenstruel.
Diarrhées et ballonnements
La production de prostaglandines, dont le rôle est de faciliter les contractions utérines, augmente avec l’arrivée des règles. Les prostaglandines finissent par se retrouver dans les voies digestives, perturbant alors le transit, ce qui peut donner lieu à des diarrhées. A l’inverse, le transit est souvent ralenti juste avant cette augmentation de prostaglandines, entraînant ballonnements voire constipations.
Maux de dos et de ventre
Tensions en bas du ventre, douleurs en bas du dos : ces sensations sont courantes dans le cadre du syndrome prémenstruel. Pour soulager ce type de douleurs, la chaleur sera votre meilleure amie. Prenez un bain chaud ou placez une bouillotte aux endroits concernés. Si le déclanchement de vos règles occasionne des crampes très douloureuses, évitez les protections internes (cup, tampon) au début des règles. Car elles peuvent les rendre plus intenses. Tournez-vous plutôt vers la culotte menstruelle.
Maux de tête et fatigue
Troubles du sommeil
Certaines femmes ont des insomnies à l’approche des règles. Afin de favoriser l’endormissement, il est conseillé de réduire les écrans et autres sources d’excitation juste avant d’aller vous coucher. Un exercice de respiration simple pendant quelques minutes pourra vous aider à trouver le sommeil. Évitez également de consommer de l’alcool et de la caféine durant cette période.
Augmentation de l’appétit
On ne sait pas exactement pourquoi, mais l’appétit augmente à l’approche des règles. Les petites fringales et le sucre sont tentants pour compenser les épisodes dépressifs liés au syndrome prémenstruel. Optez pour une alimentation saine et pensez à bien vous hydrater, afin de limiter notamment les désagréments liés au transit.
Irritabilité et état dépressif
Le syndrome prémenstruel ne se manifeste pas seulement au niveau physique. L’état mental est également impacté. A cause des fluctuations de sérotonine, les femmes se sentent lunatiques, nerveuses ou encore dépressives. C’est parfaitement normal, et il ne vaut mieux pas tirer sur la corde durant cette période pour limiter les sautes d’humeur. Soyez tolérante envers vous-même, profitez de ce moment pour prendre plus soin de vous et vous reposer en attendant que ces symptômes disparaissent.
Syndrome prémenstruel ou grossesse : comment faire la différence ?
Malheureusement, le syndrome prémenstruel et le début d’une grossesse peuvent se manifester par des signes très proches. Il n’y a pas de règle absolue et aucune femme ne le vit de la même manière. Difficile donc de différencier ces deux états et d’être formel, même si la nausée (due à la montée des hormones HCG) est plus présente dans le cas d’une grossesse. La solution pour savoir si vous êtes enceinte reste de réaliser un test de grossesse après 5 jours de retard de règles. A noter que le test sanguin est toujours plus fiable que le test urinaire.
On peut néanmoins constater qu’en cas de grossesse, le syndrome prémenstruel est généralement vécu plus intensément par les femmes. Mais surtout, les symptômes durent plus longtemps qu’habituellement puisque ne conduisent pas au déclenchement des règles. A l’inverse, dans le cas du syndrome prémenstruel, les règles finissent toujours par arriver, parfois avec du retard.